Mozilla 24

Un article pour vous parler un peu de la première partie du Mozilla 24 event – événement mondial qui expose un certain nombre de produits et tendances qui feront le net de demain – qui s’est déroulée ce matin à l’ENST (École Nationale Supérieure de Télécommunications).

Mozilla 24 - Intervenants

Les 4 personnes présentes sur cette photo sont (de gauche à droite) :

  1. Tristan Nitot : Président de Mozilla Europe
  2. François Bancilhon : PDG de Mandriva
  3. Charles-H Schulz : Responsable de la Native-Language Confederation du projet OpenOffice
  4. Pierre Beaudouin : Président de Wikimedia France

Cet événement a débuté avec l’intervention de monsieur Bancilhon qui à, logiquement, parlé de Mandriva. Il a expliqué que son produit n’est rien sans la communauté – ce qui est connu mais parfois bon à rappeler. Il n’y a donc au final qu’une vingtaine d’ingénieurs. Le reste étant cette fameuse communauté qui développe la distribution, la débug, traduit, etc. Il a par la suite insisté sur l’effet bénéfique qu’à eu internet au niveau de la diffusion de Mandriva puisque des 95% disponibles en magasin, on est actuellement à 64% de téléchargement. Il a enfin clos en exposant le marché visé. En effet, Mandriva a comme objectif de s’étendre dans les pays en voie de développement comme le Brésil où les gens n’ont pas les moyens d’investir dans un système d’exploitation. Il n’a bien sûr pas manqué d’inviter les auditeurs à voter afin que Mandriva soit la distribution Linux sélectionnée pour les prochains portables de Lenovo (voir Thinkpad vers une distribution Linux grand public).

La question de comment réagir face à Microsoft qui fait des offres particulières pour les pays en développement (notamment pour l’Afrique) ne s’est pas fait attendre. Petit moment caucasse puisque, sans doute (trop ?) pris dans la discussion, le cher monsieur souhaite « distribuer Microsoft »… et là c’est le drame. Il se rattrape en reprenant sa phrase avec Mandriva mais la bourde étant faite, quelques rires se font entendre dans la salle.

Est ensuite intervenu monsieur Beaudouin en introduisant ce que tout le monde sait déjà mais qu’il est pas forcément superflux de rappeler : Wikipedia a comme but de partager le savoir et supprimer les barrières qui retiennent ces informations. L’une d’elle est bien évidemment les langues. C’est dans cette optique que la plateforme propose ~200 langues dont une centaine active. Petite précision de sa part en faisant remarquer que dans le top 10 des sites les plus visités au monde, top dans lequel il se trouve, il est le seul à n’afficher absolument aucune publicité. Note amenant au fait que Wikipedia a besoin d’argent pour payer les serveurs, la bande passante, les employés etc. et qu’il ne faut donc surtout pas hésiter à faire des dons afin de les soutenir. Tout comme Linux, Wikipedia n’est rien sans sa communauté. Elle ne comprend en effet que 10 personnes à plein temps dont aucune en France…

Monsieur Nitot a quant à lui rappelé que sans net, la fondation Mozilla ne serait rien et nous a fait réfléchir à ce que serait le monde actuel sans internet : pas de communauté, pas de blog, pas d’échange d’audio/vidéo, pas de distribution facilitée de logiciels libres, etc… Il a poursuivit en donnant deux chiffres clés de Firefox, à savoir que le célèbre navigateur est traduit en 50 langues et qu’il en est téléchargé un demi million chaque jour ! Il a ensuite fait part d’une petite anecdote qui rejoint en fait l’aspect financier de Wikipedia : il n’est pas facile pour les logiciels libres de trouver les fonds nécessaires à leurs développements optimum. A ces débuts donc, la fondation n’avait qu’un serveur aux Etats-Unis. Le besoin se faisait sentir en Europe mais sans argent ce n’était pas facile. Suite à une oportunité, la fondation arrive finalement à se trouver un serveur qui allait être jeté. Il fallait cependant louer un camion afin d’aller récupérer la machine. Location qui s’est élevée à 40€. Cela fait certe sourire mais c’est le problème de tout projet libre qui débute et même après quelques temps, d’où l’importance de trouver de quoi financer ce projet afin de le mener à bien. Ce serveur sur lequel n’avaient été installé que des outils libres (Linux, Apache, Wiki, etc.) a été changé il y a quelques mois seulement.

Cette première partie s’est finalement terminée avec l’intervention de monsieur Schulz. OpeOffice c’est actuellement 6 milliards de lignes de code, 3 000 volontaires actifs et 159 langues dont une cinquantaine achevée. L’importance de la communauté est donc à nouveau au coeur de la discussion avec bien sûr le problème de traduction. Ce sont en effet les volontaires qui développent le projet, que ce soit au niveau de la traduction comme déjà abordé, de la documentation, du support, etc. Petite note en faisant savoir que là où Microsoft propose des versions allégées de sa suite Office aux pays en développement, OpenOffice est distribué gratuitement et entièrement (normal en même temps pour un logiciel libre). L’intervenant a terminé en précisant que ce n’était pas tant le nombre de ligne de code du projet qui était important mais plus l’optimisation de ce code et que c’était la raison pour laquelle une révision totale était prévue afin de rendre l’application plus rapide et agréable pour l’utilisateur.

Les grands points de ces quelques heures ont donc clairement été l’importance des communautés (développement, débug, documentation, communication, etc.) mais également le besoin d’argent d’où l’intérêt de faire des dons afin de permettre l’épanouissement de ce type de projet.

Je finis cet article en vous partageant une photo des petits goodies que j’ai eu la chance de récupérer durant cet événement. Il manque le poster Firefox mais je tâcherai de vous faire une photo une fois accroché dès que j’y pense.

Mozilla 24 - Goodies

Sont donc présents des stickers, des badges et un « tatouage » comme ceux qu’on trouve dans les paquets de céréales.

2 Replies to “Mozilla 24”

  1. Très bien 🙂 Très bien écris, très clair, très propre, comme d’habitude 🙂

    J’ai quand même appris que l’open source avait trop de problème en fait. J’pensais évidemment que ces fondations n’avaient pas énormément de fond, mais à ce point là ?!

    Moi j’attends la deuxième partie rapidement 🙂

    (tu viens à la rentrée avec ton tatouage firefox ?! 😉 )

  2. Pas d’article prévu pour la seconde partie car je n’ai pas réellement pu la suivre avec l’attention nécessaire 😉

    (non c’est collector 🙂 )

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