Voilà plus d’un mois déjà que la création des domaines de premier niveau .xxx était validée par le conseil d’administration de l’ICANN à l’occasion du congrès qui se tenait à San Francisco mi-mars 2011. Il aura fallu batailler pas moins de sept longues années, depuis la première requête, pour finalement arriver à un TLD dédié aux sites web à caractère pornographique.
A l’initiative de cette extension supplémentaire triple x, ICM Registry est seul registrar à détenir l’autorisation de la commercialiser. La régulation est quant à elle assurée par l’IFFOR (International Foundation for Online Responsibility), organisme indépendant bien qu’affilié dans lequel siègent sept personnes dont notamment des responsables de l’industrie du divertissement pour adultes et un représentant de la protection de l’enfance. C’est sans surprise cette même entité qui dicte les règles à respecter concernant l’exploitation des domaines : interdire spam, malwares et autres contenus pédopornographiques, respecter la propriété intellectuelle, etc.
Côté tarifs, il en coûtera 60 dollars par an à la personne physique ou morale souhaitant profiter d’un nom de domaine basé sur le suffixe .xxx.
Le nouveau sTLD (Sponsored top-level domain) prenait place le 15 avril 2011 sur les serveurs racines grâce à l’IANA (Internet Assigned Numbers Authority) et les premiers sites internet dédiés à sa promotion suivaient rapidement : xxx.xxx, sex.xxx, porn.xxx et icm.xxx. Plusieurs centaines de milliers de domaines sont d’ailleurs d’ores et déjà réservés comme nous l’apprend un tweet du compte officiel daté du 17 avril 2011.
.XXX now live in the root. check out www.icm.xxx Pre-regs almost 600,000 today!! #dotxxx #icann (@ICMRegistry)
La possibilité de surveiller censurer filtrer les sites porno n’aura jamais été si facile pour les solutions de contrôle parental. Une nouvelle rassurante pour les parents alors que les enfants et adolescents ont de plus en plus tôt recours à internet, aussi bien pour leurs recherches scolaires que pour se divertir.