C’est au début des années 2000, avec l’arrivée d’iTunes, que le podcast a été lancé pour la première fois. Le concept est simple : téléchargez une émission sur votre ordinateur, pour l’écouter quand bon vous semble. Au départ, il s’agissait le plus souvent d’émissions audio enregistrées avec du matériel sommaire. La raison peut paraître archaïque pour certains, mais il faut remettre cette innovation dans son contexte historique : l’accès à l’ADSL n’était alors pas encore très développé et les plateformes vidéo à la Youtube ou Dailymotion n’étaient encore qu’une vision du futur.
Si le succès a été fulgurant aux Etats-Unis, on ne peut pas en dire autant en France où de nombreuses personnes n’y voyaient pas encore d’intérêt, tout du moins tant que les grands groupes de médias (radio) ne s’en emparent et phagocytent toute création amateur. Le podcast est donc devenu dans l’esprit des français une sorte de plateforme Replay géante.
Dans le même temps aux Etats-Unis, le podcast est devenu un réel média à part entière, et les petits podcasts d’abord audio, ont su profiter des avancées techniques et technologiques pour se développer, et intégrer la vidéo. Par ailleurs, ils sont parvenus à créer un véritable business model basé notamment sur le sponsoring. C’est le cas par exemple du site Revision3.
En France, certains podcasts ont commencé à connaître le succès auprès de la communauté geek. La raison en est simple : il s’agit d’émissions faites par des passionnés, pour des passionnés. Ils sont alors souvent soutenus par des communautés soudées, et n’ont pas les limites fixées par les médias traditionnels. Tous les sujets, même les plus spécifiques, peuvent être abordés. Les geeks, premier public du podcast, ont alors été de plus en plus nombreux à suivre de nouveaux podcasts désormais célèbres : Geek Inc, Le Rendez-Vous Tech, S.C.U.D.S…
Et c’est à ce moment là, il y a environ 2 ans, que les créateurs de certains de ces podcasts ont décidé de lancer NoWatch.tv, un portail regroupant des podcasts vidéo, puis NoWatch.fm pour les podcasts audio. A travers cette nouvelle société, ils ont décidé de se baser sur le même modèle que Revision3, afin de contrer le problème principal que rencontrent tous les podcasts : plus ceux-ci sont téléchargés, plus ils coûtent cher à diffuser (énormément de bande passante est nécessaire, en particulier pour la vidéo). Le succès d’un podcast peut donc le mener vers sa perte. Un comble !
Trois critères ont cependant été établis pour garantir l’authenticité et la saveur spécifique des podcasts NoWatch, qui ne sont pas sans rappeler ceux des radios libres :
- indépendance
- liberté de ton
- culture du HomeMade
Ce sont tous ces ingrédients qui font qu’aujourd’hui NoWatch rencontre un franc succès. Aujourd’hui NoWatch regroupe 20 podcasts, et plus de 2 millions de téléchargements sont effectués chaque mois. Certains podcasts sont téléchargés à eux seuls plus de 300 000 fois par mois (Geek Inc pour ne pas le citer). NoWatch est aussi le premier média non-traditionnel à être mis en avant au même rang que les radios et télévisions sur l’iTunes Store. Quelques sponsors importants ont aussi accepté de soutenir NoWatch, et le business model commence à se mettre en place. Son ambition est maintenant de développer de nouvelles émissions, et d’investir dans de futures productions plus audacieuses telles que les web séries, les reportages ou encore les documentaires.
Pour autant NoWatch n’aspire pas à incarner à lui seul le podcast en France, bien au contraire. D’ailleurs, un véritable vent de fraîcheur souffle à nouveau dans le monde du podcast francophone grâce notamment au coût moindre des outils de fabrication, et à la profusion d’appareils nomades (de plus en plus incarnée par les smartphones) qui permettent aux individus de consommer très facilement leurs émissions préférées où et quand ils le souhaitent. Peu à peu le podcast s’ouvre aux non-geeks, et certaines émissions viennent s’intéresser à des sujets plus grand public. L’aventure ne fait que commencer !
Retrouvez NoWatch sur nowatch.net et iTunes.